Désirs et Volupté sont au Musée Jacquemart-André
Le Musée Jacquemart-André nous propose de contempler une cinquantaine d’œuvres du XIXe siècle anglais, sous le règne de la reine Victoria, issues de la collection privée Pérez Simon (Mexique).
Avec l’exposition « Desirs et Volupté à l’époque victorienne » nous avons le plaisir d’admirer des œuvres rarement visibles en France comme celles de Sir Lawrence Alma-Tadema (1836-1912) ou des préraphaélites comme John Everett Millais (1829-1896), Edward Burne-Jones (1833-1898) ou Dante Gabriel Rossetti (1828-1882). Qu’elle soit amoureuse, héroïne ou muse, la femme est bien-sûr omniprésente dans toute sa beauté, sa sensualité et son pouvoir de séduction. L’antiquité est une grande source d’inspiration pour ces peintres. Lawrence Alma-Tadema nous éblouit avec une technique à couper le souffle digne d’une école flamande. Le peintre était d’ailleurs d’origine néerlandaise et formé à Bruxelles. Son grand tableau « Les roses d’Héliogabale » (notre image en haut à gauche) en est une formidable démonstration. C’est avec des couleurs tendres, comme le rose de ces pétales, que l’artiste attire notre attention vers cette scène qui semble plaisante au premier abord. En fait l’empereur Héliogabale regarde mourir étouffés les invités à son banquet sous une pluie de pétales de roses tombée du plafond ! La précision de sa touche est encore plus accentuée sur certains petits tableaux peints sur bois, à contempler des très près. Frederic Leighton (1830-1896), influencé par Ingres, nous propose une nymphe Crenaia (notre image de gauche) que l’on ne peut manquer de rapprocher de La source (de Jean Auguste Dominique Ingres conservée au musée d’Orsay).
Le Moyen Age et la Renaissance sont également très inspirants, en particulier pour les peintres préraphaélites qui recherchaient la beauté antérieur au peintre Raphael. Il règne souvent un sentiment d’étrange dans ces œuvres parfois symbolistes. C’est le cas de La Boule de Cristal de John William Waterhouse (1849-1917) (image en fin d’article), en fait vanité dans le goût préraphaélite.
Une exposition à voir absolument qui, sans être une rétrospective de la peinture victorienne, nous en propose une belle sélection. C’est là le propre d’une collection, faire des choix, proposer un éclairage sur une période, et c’est déjà formidable.
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Crédits photos :
Lawrence Alma-Tadema (1836 – 1912)
Les Roses d’Héliogabale, 1888
Huile sur toile, 132,7 x 214,4 cm
Collection Pérez Simón, Mexico
© Studio Sébert Photographe
Frederic Leighton (1830 – 1896)
Crenaia, la nymphe de la rivière Dargle, ca. 1880
Huile sur toile
76,2 x 26,7 cm
Collection Pérez Simón, Mexico
© Studio Sébert Photographe
John William Waterhouse (1849-1917)
La Boule de cristal, 1902
Huile sur toile, 121,6 x 79,7 cm
Mexico, Collection Pérez Simón
© Studio Sébert Photographe